Club: Vincent Labrune parle de son vécu de Président.

Voici des extraits d'une interview donnée par Vincent Labrune, Président de l'OM, pour Le Parisien:

Il aborde dans un premier temps la relation Deschamps - Anigo: « Dans de très grands clubs français, la situation est parfois pire, mais ça, tout le monde s’en moque. Ce qui s’est passé au PSG entre Leonardo et Kombouaré vient pourtant de nous rappeler que le football n’est pas un univers d’enfants de chœur. Alors oui, José et Didier ne sont pas les meilleurs amis du monde, c’est de notoriété publique. Cela tombe bien : ce n’est pas ce qu’on leur demande ! Ce qu’on leur demande, c’est d’avoir des résultats à la hauteur des ambitions et des moyens du club. Et en l’occurrence, leur bilan « commun » est bon depuis trois ans. Didier est le garant de ces résultats sportifs au quotidien. Son palmarès parle pour lui ».

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« Ça fait deux ans et demi que je dis et répète qu’à l’OM on gagne ensemble et on perd ensemble. Alors non, la question du remplacement de Didier ne s’est jamais posée ! J’ai confiance en lui. J’assume totalement le fait d’avoir fait le forcing pour qu’il reste. J’assume totalement le fait de lui avoir prolongé son contrat jusqu’en 2014. Ce sont pour moi des gestes forts qui vont bien au-delà d’un simple contrat. (...) José est au service du club et de l’entraîneur en ce qui concerne le recrutement : je n’oublie pas que les trois buteurs du match de Dortmund (Rémy, André Ayew et Valbuena) sont à l’OM grâce à lui. Et, si parfois ça va trop loin, c’est mon rôle d’arbitrer et de trancher. Je l’ai fait en octobre. Je le fais en permanence : ça ne concerne pas seulement Didier ou José mais l’ensemble des salariés du club. Chacun doit prendre conscience de la chance qu’il a de travailler pour ce club. À l’OM, on est seuls contre tous : tout le monde veut nous battre. On se doit de rester unis et soudés ».

Les joueurs qui se plaignent de leur temps de jeu: « J’essaie d’être accessible et ouvert. Pour autant, je ne suis pas leur copain et ils le savent : que ce soit avec Cheyrou, Diawara, Gignac ou Valbuena, c’est donnant-donnant. On peut parler d’une relation de confiance entre nous. À ce sujet, de la même façon que j’ai apprécié leur réaction depuis la mi-octobre, j’attends d’eux qu’ils ne relâchent pas leur effort à la reprise. Les 19 matches qui restent en L1 sont capitaux pour le club ».

Son Bilan: «Le bilan est satisfaisant, se réjouit le président Vincent Labrune dans Le Parisien. Nous sommes en 8es de finale de la C1, nous avons remporté le Trophée des champions. Nous avons deux points de plus en L1 que l'an passé à la même époque alors que nous avons fait le pire démarrage de l'histoire du club. Pour moi, le PSG est au-dessus. Mais pour le podium, tout est possible.»

Son meilleur moment en tant que Président de l'OM: «Ma plus grande satisfaction de président a été la victoire à Nancy (3-1 le 20 décembre). Elle validait un challenge de deux mois fixé tous ensemble le 13 octobre (huit victoires avant la trêve).

Et son pire souvenir en tant que Président de l'OM: Le moment le plus délicat depuis mon arrivée, c'est lorsqu'il a fallu expliquer à José Anigo que je devais le sanctionner (suite à ses critiques envers Deschamps, ndlr). C'est d'autant plus dur lorsque vous vous trouvez face à un homme que vous appréciez. Mais c'est quelqu'un de très intelligent et son amour du club passe au-dessus de tout le reste.»

Voilà pour sa position vis à vis de différents thèmes, et pour ce qu'il retient de cette première partie de saison. En ce qui me concerne, je ne suis pas un fan absolu de Labrune, mais force est de reconnaître que le club est mieux géré que sous l'ère Dassier. Attention toutefois à ne pas tomber dans l'excès d'oursins dans les poches: il faut débloquer tout de même des fonds pour recruter. Les retouches en attaque ou en défense, avec des prêts, ou des joueurs libres, pourquoi pas. Mais pour une doublure crédible à André Ayew il faudra aligner quelques millions. 2 ou 3 suffiraient déjà à ouvrir quelques pistes sérieuses...